vendredi 4 décembre 2009

"L'Education nationale doit débloquer des postes de remplaçants"

Un article publié par Le Monde pointe les dysfonctionnements dans le remplacement des instituteurs. Un problème que Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE, soulève depuis plusieurs années.

Un rapport confidentiel révèle en effet les anomalies du système en maternelle et primaire. A cette époque de l'année, on entre dans une zone de turbulences : ce sont environ 10 000 classes de primaire et de maternelle qui se retrouvent sans enseignants.

L'absentéisme chez les professeurs est-il plus important qu'auparavant ?

Non, la majorité des professeurs ne sont jamais absents. En revanche, le nombre de postes de remplaçants diminue d'année en année, c'est pour cette raison que l'on a le sentiment que l'absentéisme augmente. Auparavant, les professeurs des écoles étaient généralement remplacés dès leur premier jour d'absence, aujourd'hui cela prend plus de temps. Cette question préoccupe de plus en plus de parents. Le non-remplacement des professeurs absents est d'ailleurs devenu l'un des principaux arguments de parents qui envoient leurs enfants dans des écoles privées même si ça ne fonctionne pas forcément mieux là-bas.

Comment en est-on arrivé là ?


Les premiers postes supprimés par l'Education Nationale sont les des remplaçants. Ceux qui restent doivent donc rayonner dans une zone de plus en plus large et jongler avec plus de classes. Aujourd'hui, on craint que la situation dans les écoles primaires s'apparente à celle des collèges et lycées. Là-bas, les professeurs peuvent être absents deux semaines sans être remplacés. Sur notre site, Ouyapascours, on recense de plus en plus d'absence longue durée non remplacée.

Le rapport souligne que les professeurs remplaçants sont eux-mêmes souvent absents...

Cela s'explique notamment par le fait que les académies préfèrent garder les personnes dites "sensibles" pour ce genre de poste. Certains se remettent parfois de longue dépression ou sont d'un tempérament fragile. L'académie estime donc qu'ils ne sont pas capables d'assurer un poste d'enseignant au quotidien.

Que préconisez-vous ?

Il faut revenir à un vrai système de remplacement avec suffisamment de professeurs qualifiés. On ne veut pas de professeurs à la retraite ou d'étudiants pour assurer ces rôles. Nos enfants doivent avoir un personnel qualifié au courant des dernières techniques d'apprentissage. Nous souhaitons que l'éducation nationale débloque un certain nombre de postes.

Source : L'Express / 3 décembre 2009

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